Donnez des “missions apprenantes” : Hélène vient de prendre un nouveau poste dans l’entreprise. Dans son ancien poste, elle devait assurer des réunions de suivi, une activité qu’elle maîtrise à la perfection. Son nouveau poste va impliquer de gérer des réunions de négociation, plus complexes, qu’elle n’a jamais encore assuré.
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Ne fuyez pas les erreurs : Joël, jeune parent, essaye d’aider sa fille qui a des difficultés à comprendre son cours de mathématiques, mais n’y parvient pas. Cherchant des idées, il assiste à une conférence sur les neurosciences sur Internet. L’intervenant évoque un concept nouveau pour lui, celui de circuit de la récompense : dès que je reçois un stimulant, un feedback positif par exemple, le neurotransmetteur du plaisir me pousse à reproduire le comportement qui a mené à ce feedback. Inspiré par la conférence, il décide d’adopter une pédagogie « zéro erreur » bienveillante, dans laquelle sa fille ne sera jamais mise en échec.
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A l’issue de chaque explication, Joël pose une question à sa fille qui consiste à répéter ce qu’il vient de dire (« voici le théorème de Pythagore… répète après moi, quel est le théorème de Pythagore ? ») . A condition d’avoir été attentive, celle-ci connaîtra la réponse, puisqu’elle vient juste de l’entendre. Elle recevra alors un feedback positif (« bien joué ! »), et avec, la dose de dopamine associée. Julie est aux anges : jamais elle ne s’est autant sentie en confiance de sa vie. « Si seulement la prof pouvait expliquer comme toi ! »
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Oui, sauf que… Une pédagogie sans difficulté, sans risque d’erreur, est une pédagogie stérile. Le monde en dehors de la formation regorge d’opportunités de commettre des erreurs pertinentes. Plus qu’illusoire, le sentiment de confort et de bien-être procuré par un apprentissage sans erreur est contre-productif. Dès que l’apprenant sera confronté à un quelconque échec, il ou elle sera incapable de rebondir pour y faire face.
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Proposez des exercices de récupération en mémoire : ce sont autant d’occasion de proposer des challenges à vos apprenants.
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Alternez les notions à apprendre : il s’agit d’une solution simple qui permet de moduler la difficulté sans avoir à créer d’exercices supplémentaires.
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Alternez à un rythme soutenable : l’apprenant doit disposer d’un temps minimum pour pouvoir se représenter correctement la notion en question.
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Réconciliez effort et plaisir d’apprendre : effort et plaisir sont loin d’être incompatibles. Pensez au plaisir que nous éprouvons après avoir réussi une épreuve difficile... Les jeux vidéos, notamment, ont tendance à proposer des challenges difficiles, ce qui ne les empêche pas d’avoir du succès, au contraire. Certains jeux adaptent même leur contenu à la pratique des joueurs afin d’assurer une courbe de difficulté adaptée, ni trop frustrante (trop difficile), ni trop ennuyeuse (trop facile). C’est ce que Jenova Chen a théorisé sous le concept de « Flow ».
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